Addiction au jeu

Qu’est-ce que le jeu compulsif ?

Le jeu compulsif (également nommé jeu pathologique, jeu excessif ou ludomanie) est une forte addiction aux jeux et paris (casinos, jeux à gratter, paris en ligne) malgré les conséquences négatives ou le désir d’arrêter. De sévères problèmes de jeux peuvent être diagnostiqués en tant que jeu pathologique clinique si le joueur rencontre certains critères. Ce trouble est reconnu par l’Association Américaine de Psychiatrie.

Le parcours du joueur compulsif

Le parcours du joueur, depuis la phase sociale de jeu jusqu’au jeu compulsif, comprend le plus souvent trois phases successives :

  • La phase de gain : c’est la période au cours de laquelle le joueur « gagne », parfois à plusieurs reprises, générant un sentiment d’optimisme irréaliste qui les amène à penser qu’ils vont continuer à gagner. Les joueurs aiment de plus en plus parier et font confiance à « leur chance ». Ils se sentent sûrs d’eux et parfaitement à l’aise, jusqu’à la phase de perte
  • La phase de perte : au cours de la phase de perte, le joueurs commence à s’isoler de de familles et de ses amis. Malgré les pertes et les dettes qui s’accumulent, il cherche constamment à « se refaire », parfois même après une perte d’argent considérable. Il peut également emprunter de l’argent par des moyens légaux ou illégaux.
  • La phase de désespoir : le joueur passe de plus en plus de temps à parier, souvent seul. L’excès de temps passé à jouer conduit à des sentiments de culpabilité et le joueur peut se brouiller avec sa famille et ses amis. Il en arrive à commettre des actes illicites pour se procurer de l’argent pour le jeu et il peut se tourner vers l’usage d’alcool ou d’autres drogues pour affronter son sentiment d’impuissance ; c’est au cours de cette phase que le joueur court le plus de risques : dépression, arrestation, divorce, tentative de suicide.

Adapté de Robert L. Custer M.D. (1984), ancien chef des services de traitement du service de santé mentale et sciences du comportement de la US Veterans Administration

Le traitement du jeu compulsif

Dans la plupart des cas, les personnes souffrant d’une dépendance aux jeux et paris ne ressentent pas le besoin de suivre un traitement, à moins de rencontrer d’énormes problèmes aux plans financier, psychologique, social ou familial

La première étape est de reconnaître que vous avez un problème avec le jeu. Si vous ne pensez pas avoir un problème, vous ne chercherez probablement pas à suivre un traitement.

 

Les personnes qui obtiennent une aide professionnelle peuvent améliorer leur qualité de vie!

Dianova peut vous aider à vous débarrasser d’une addiction aux jeux et aux paris par le biais d’un programme de traitement spécialisé incluant:

  • Une prise en charge qualifiée et personnalisée par une équipe de professionnels comprenant : médecin généraliste, psychiatre et psychologue
  • Une intervention coordonnée et intégrale, dans une perspective multidisciplinaire, dans tous les domaines du problème de la dépendance.

Les interventions visent la gestion des impulsions (compulsion à jouer) par le biais de thérapies individuelles et de groupe. Cela peut vous aider à améliorer votre estime de soi et à gérer vos émotions. Notre programme de traitement comprend également des outils de prévention des rechutes, ainsi que des méthodes permettant de tirer parti de vos ressources et de vos capacités propres. Pour les clients internationaux, l’intervention est réalisée en anglais.

Critères diagnostiques du jeu compulsif

Je jeu pathologique se définit comme une pratique inadaptée, persistante et répétée du jeu d’argent conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance, cliniquement significative, comme en témoigne, chez le sujet, la présence d’au moins quatre des manifestations suivantes au cours d’une période de 12 mois.

  1. Besoin de jouer avec des sommes d’argent croissantes pour obtenir l’état d’excitation désiré
  2. Agitation ou irritabilité lors des tentatives de réduction ou d’arrêt de la pratique du jeu
  3. Efforts répétés mais infructueux pour contrôler, réduire ou arrêter la pratique du jeu
  4. Préoccupation par le jeu (remémoration d’expériences de jeu passées ou par la prévision de tentatives prochaines ou par des moyens de se procurer de l’argent pour jouer).
  5. Joue souvent lors des sentiments de souffrance/mal être (par exemple sentiments d’impuissance, de culpabilité, d’anxiété, de dépression)
  6. Après avoir perdu de l’argent au jeu, retourne souvent jouer un autre jour pour recouvrer ses pertes (pour « se refaire »)
  7. Ment pour dissimuler l’ampleur réelle de ses habitudes de jeu
  8. Met en danger ou a perdu une relation affective importante, un emploi ou des possibilités d’étude ou de carrière à cause du jeu
  9. Compte sur les autres pour obtenir de l’argent et se sortir de situations financières désespérées dues au jeu.
  • Trouble de l’usage léger : présence de 4 à 5 critères
  • Trouble de l’usage moyen : présence de 6 à 7 critères
  • Trouble de l’usage grave : présence de 8 à 9 critères

Adapté de : American Psychiatric Association, DSM-5® Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Elsevier Masson – 2015.