Un regard symbolique sur la violence de genre

Une approche par l’analyse du discours et du capital social

violence symbolique

Au delà des violences physiques et psychologiques, la violence symbolique est également omniprésente – Photo d’illustration de l’US Air Force, par Airman 1st Class Ashley L. Gardner – Licence CC

Par Natalie Arriagada Araya, Travailleuse sociale – L’introduction du concept de « genre » et des idées développées par la pensée féministe, en Amérique latine surtout, peut se situer au début des années soixante-dix, principalement à la suite de la première Conférence internationale sur les femmes organisée au Mexique en 1975. À partir de ce moment, de nombreuses études ont mises en œuvre. Le choix de ce sujet n’est pas fortuit, puisque en quelque quarante ans les études sur les « femmes » puis sur le « genre »  et désormais sur ce que l’on nomme la « diversité sexuelle ont été nombreuses et diverses.

Dans ce sens, l’immense  production théorique et de recherche développée autour de la notion de genre – que l’on peut définir de façon succincte comme une construction symbolique établie sur des données biologiques de la différence sexuelle – a non seulement permis un regard critique et une redéfinition des conceptions de l’ordre social, mais a aussi donné la possibilité de démêler les codes des fondements paradigmatiques du discours social, entendus comme « Un ensemble de pratiques linguistiques qui maintiennent et favorisent certaines relations sociales. L’analyse consiste à étudier la façon dont ces pratiques fonctionnent à l’heure actuelle tout en maintenant, voire en favorisant, de telles relations : il s’agit de mettre en lumière la puissance du langage en tant que pratique constituante et régulatrice.

À partir de cette prémisse, si nous considérons le potentiel critique du concept de « genre » qui découle du naturalisme sexuel de la masculinité et de la féminité de base, nous ne devrions pas être surpris que ce concept soit aussi profondément dérangeant pour ceux qui soutiennent que « l’important pour une femme c’est d’être mère », ou bien qu’une femme se doit de réaliser son essence féminine « au travers de la maternité », ou, deuxième version, « au travers des tâches ménagères ». La flexion analytique qui s’opère sur le genre en en soulignant les marques d’interprétation est donc une construction sociale. (…)

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