Dianova et la Fédération mondiale contre les drogues publient une infographie qui met en évidence les obstacles liés au genre dans le traitement des addictions et les façons de les surmonter
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Autrice: Dr. Gisela Hansen Rodríguez
Pourquoi faut-il tenir compte de la relation entre genre et addiction ?
Dans le domaine des addictions, il est essentiel d’introduire une perspective de genre, ou sexospécifique, car celle-ci nous permet de comprendre les relations spécifiques que les hommes, les femmes et les autres identités de genre entretiennent avec les substances. Nous savons aujourd’hui qu’hommes et femmes sont soumis à des contraintes sociales et culturelles différentes. C’est pourquoi toute analyse, stratégie ou intervention susceptible d’être mise en œuvre doit être réfléchie dans une perspective sexospécifique. Le fait d’avoir une vision rigide de l’usage de drogues et de voir la population comme un ensemble homogène et statique ne fait que conduire à une perception androcentrique des situations qui ne permet pas une intervention attentive et spécifique, fondée des réalités humaines hétérogènes.
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Aborder la toxicomanie depuis une perspective sexospécifique implique de tenir compte des différences et des spécificités liées au genre, non seulement en termes de facteurs susceptibles de conditionner la consommation, mais également en termes de modèles de consommation et de conséquences aux plan sanitaire, social et personnel. La perspective sexospécifique permet aussi d’aborder les conditions inégalitaires d’adhésion et de rétention dans les services ou programmes de prévention et de soins.