UNGASS, Repenser les politiques mondiales sur les drogues

Nous devons laisser derrière nous les débats idéologiques et nous concentrer sur les besoins des personnes et le développement des communautés

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Eye on UNGASSBarcelone, le 18 avril 2016 – La session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le problème mondial des drogues (UNGASS) se déroule à New York du 19 au 21 Avril 2016. Pour les chefs d’Etat et de gouvernements, c’est une occasion unique d’évaluer honnêtement les réussites et les échecs des politiques mondiales sur les drogues mises en œuvre depuis 50 ans.

Les délibérations de la Commission des stupéfiants à Vienne ont produit pour l’UNGASS un document final incluant déjà des références positives pour la santé publique et les droits de l’homme; il reste cependant à définir les solutions qui permettront de faire respecter ces principes fondamentaux et de relever les nombreux défis que pose le contrôle international des drogues.

« En tant que membres de la société civile, nous croyons en une approche politique équilibrée entre santé et sécurité publique. Selon nous cela ne pourra se faire qu’en jetant les bases d’un système de contrôle mondial des drogues qui place la vie et la dignité des personnes au cœur de son action. Nous devons laisser derrière nous les débats idéologiques et nous concentrer sur les besoins des personnes et le développement des communautés », 

Mme Montse Rafel, directrice générale de Dianova International.

Ces aspirations sont fondamentales pour réaliser de véritables progrès dans ce domaine, mais elles ne pourront être réalisées sans :

  • Mettre un terme à la criminalisation et à l’incarcération des usagers de drogues;
  • Donner au pays davantage de flexibilité pour expérimenter des approches innovantes axées sur la santé;
  • Promouvoir des mesures alternatives de prévention et de traitement validées par la science et capables de répondre aux besoins spécifiques de chacun;
  • Promouvoir l’accès universel aux médicaments essentiels à un prix abordable, y compris aux traitements de la douleur;
  • Volonté de réduire le pouvoir des organisations criminelles et la violence, la corruption et l’insécurité qui résultent de leurs activités;
  • Veiller à ce que les représentants de la société civile et d’autres parties prenantes puissent participer activement aux futures réunions internationales sur les drogues et les politiques de drogues.

Dianova et l’UNGASS

Dianova International, ainsi que de nombreuses ONG et autres parties prenantes, s’est engagée dans le processus préparatoire de l’UNGASS au plan international. Cet engagement s’est traduit par les initiatives suivantes:

  • Publication de notre positionnement sur les addictions et les politiques de drogues (juin 2015),
  • Organisation d’un forum de consultation à propos de l’UNGASS au Parlement européen (septembre 2015),
  • Participation à une consultation interactive informelle organisée à l’ONU en présence de représentants de la société civile et d’autres parties prenantes (New York, février 2016).

Enfin, Dianova a soutenu le processus préparatoire de l’UNGASS par son travail au sein des plateformes d’ONG et autres groupes de travail de l’ONU et de l’UE, tels que le Comité de Vienne des ONG sur les drogues (VNGOC) et le Forum de la société civile sur les drogues (CSF).

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