Le monde bouge. Et toi? Deviens volontaire!
Chaque année, le 5 décembre, la Journée internationale des volontaires permet à des milliers de personnes et d’organisations de partager leur expérience et leur engagement, mais aussi de promouvoir les contributions qui sont les leurs, au plan local, national ou international – dans le secteur non lucratif, au sein des gouvernements ou des agences internationales, ou encore dans le secteur privé.
Cette journée de mobilisation permet de rendre hommage à tous ceux qui, grâce à leur engagement, aident à soutenir le développement humain durable. Mais c’est aussi un appel à tous ceux qui peuvent donner de leur temps pour aider à la mise en œuvre des objectifs de développement durable, tout en favorisant une meilleure gouvernance et davantage de cohésion sociale.
Parler de volontariat, c’est d’abord parler de générosité. Les gens sont généreux, c’est vrai. Dans l’ensemble des pays industrialisés, plusieurs milliards d’euros sont donnés chaque année au profit des plus vulnérables, des personnes isolées dans la détresse ou la misère, ou bien en faveur d’initiatives humanitaires ou de campagnes sanitaires dans les pays en voie de développement.
Donner de son temps
Parmi celles qui donnent, environ 1 personne sur 10 décide de donner de son temps. Ces personnes décident de venir directement en aide aux plus vulnérables, aux personnes âgées, malades ou exclues. Aujourd’hui, le volontariat n’est plus l’apanage des retraités et de plus en plus de jeunes répondent à l’appel de la solidarité, dans une démarche de partage, mais aussi de développement personnel.
Pour eux, le volontariat va au-delà de l’acte gratuit et désintéressé, car donner de son temps pour des gens en situation de détresse, c’est aussi très valorisant en termes de plaisir et d’épanouissement. Le volontariat peut même aider dans l’optique d’une carrière, comme ce fut le cas pour José ou Elena au travers de leurs expériences respectives pour Dianova Espagne.
« Mon expérience de collaboration avec Dianova a été très gratifiante, du fait de l’ambiance de travail, mais surtout du fait que le travail que nous menions à bien, chacun dans son domaine, avait pour objectif d’aider au développement des jeunes ‘à problèmes’.
« J’ai aussi eu la possibilité de suivre plusieurs sessions de formation ailleurs en Europe, et de connaître ainsi des gens ayant des intérêt similaires, mais des situations de vie totalement différentes. C’est le genre de choses qui te fait grandir en tant qu’être humain. » José Parra Blaya
« J’ai eu la chance de trouver des ambiances de travail extraordinaires grâce auxquelles j’ai pu donner le meilleur de mon travail. J’ai beaucoup appris de travail d’une association au profit des victimes de la torture, ce qui m’a ensuite mis sur les rails de mon sujet central de recherche qui est la traite des personnes.
« Grâce à cette association, j’ai pu améliorer ma thèse. Quant au travail que j’ai mené à bien pour Dianova, il m’a permis de jeter les bases d’un éventuel projet d’intervention pour les personnes victimes d’expériences traumatisantes. Elena del Barrio Álvarez
Hacesfalta.org est une plateforme de volontariat et d’emploi dans le tiers secteurs, mise en place par la fondation hazloposible. Depuis 15 ans, elle met en contact les ONG espagnoles et les citoyens désireux de donner de leur temps ou bien de mettre leurs connaissances au service de causes sociales.
Le volontariat est aussi sélectif
Touchées au cœur par la détresse des victimes de catastrophes naturelles, de famines ou d’épidémies, un grand nombre de personnes veulent s’engager dans le volontariat humanitaire dans les pays en développement. Malgré la générosité dont ils font preuve, la plupart d’entre eux ont peu de chances d’y parvenir du fait des caractéristiques du secteur de l’humanitaire marqué par une grande professionnalisation. Les services des ressources humaines des grandes ONG font une sélection très rigoureuse des candidats – de plus en plus nombreux – non seulement en termes de compétences et d’expérience professionnelle, qu’en termes de motivation, de profil psychologique et de savoir être.
Aider pour les bonnes raisons
Sans vouloir décourager les vocations, il faut avant tout être conscient du fait que l’on peut très bien donner de son temps au profit d’un voisin dans la solitude, d’une association d’aide aux pauvres, ou d’une ONG locale. Pour réussir son volontariat, la seule condition c’est d’être clair avec soi-même. Non pas sur ses motivations – car il peut être difficile d’analyser si elles résultent d’une histoire personnelle, d’un sentiment de culpabilité, de la volonté de réparer une dette ou un manque – mais sur l’objet de l’aide que nous voulons apporter. Plus clairement : on n’est pas là pour soi, mais pour l’autre. Pour l’aider à trouver en lui-même les ressources pour surmonter son problème, dans le respect et l’écoute.
La bonne volonté et l’envie de bien faire ne suffisent pas. Faire du bénévolat directement auprès de personnes en détresse, cela implique non seulement de posséder du bon sens et un équilibre affectif, mais aussi de faire preuve d’empathie et de qualité d’écoute, tout en conservant la distance qui permet de ne pas se laisser déborder par la détresse de l’autre.
Translators without Borders (Traducteurs sans frontières) est une association sans but lucratif qui assure bénévolement des services de traduction aux organisations humanitaires. L'association a donné plus de 13 millions de mots à différentes ONG, ce qui correspond à un don d'environ 2 millions USD.
Tout le monde peut aider
La plupart des associations rejettent les candidatures de celles et ceux qui souhaitent aider pour de mauvaises raisons : prosélytisme religieux ou sectaire, fascination pour la souffrance ou la détresse, ou tout simplement une trop grande identification à l’autre.
Malgré tout, si les motivations sont désintéressées, tout le monde a la possibilité d’aider une ONG ou une association, sans obligatoirement intervenir auprès des bénéficiaires. Aider, cela peut aussi vouloir dire mettre ses compétences professionnelles au service d’une bonne cause. Quelles que soient ces compétences, une association peut avoir besoin de vous ! Grâce à vous, elle pourra apporter de meilleurs services à ses bénéficiaires. N’hésitez plus !
« Arrivé au centre Dianova de Terrebonne, notre joyeux groupe de neuf bénévoles très motivés s’est divisé en plusieurs groupes pour refaire la peinture de la façade et préparer le jardin potager. Les bénéficiaires nous ont mis de la musique rock pour l’ambiance et à midi, ils nous ont préparé un barbecue royal ! Une journée magnifique, remplie de rires, où nous nous sommes découverts des talents d’artistes et de gestionnaire de projets, et surtout nous avons eu beaucoup de plaisir à travailler ensemble et à donner du temps pour les autres. » Les volontaires de ‘Communauto’, centre de Terrebonne (Québec), été 2015
