“Les femmes et les drogues: des politiques aux meilleures pratiques”: un séminaire organisé en juin 2017 à Rome
Mettre en évidence les meilleures pratiques pour identifier les problèmes spécifiques des femmes dans le domaine des addictions était l’objectif principal du séminaire organisé les 26 et 27 juin à Rome à l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues. L’évenement était organisé par le ministère italien chargé des politiques de lutte contre les drogues en collaboration avec le Groupe Pompidou du Conseil de l’Europe et s’est dérouléà l’école nationale de l’administration.
Le séminaire a rassemblé de nombreux représentants venus de 25 pays de l’Union Européenne et du réseau méditérrannéen MedNet, ainsi que des représentants de l’OEDT, de l’ONUDC, de l’UNICRI et de l’OICS.
La réunion a été ouverte par la Sous-secrétaire d’État à la présidence du Conseil des ministres, Mme Maria Elena Boschi, avocate, qui a souligné l’augmentation alarmante des drogues de synthèse sur le marché et l’importance de renforcer les activités de prévention grâce à une bonne information sur les effets dévastateurs de la consommation de ces drogues, en particulier chez les jeunes.
La Conseillère Maria Contento, en charge du département des politiques de lutte contre les drogues, a ensuite pris la parole et a insisté sur l’importance de proposer des interventions diversifiées dans chacun des secteurs de la réduction de la demande de drogues, depuis la prévention jusqu’à la réhabilitation sociale, en passant par le traitement.
À partir des présentations des divers organismes et des études exposées par les différents pays, la question s’est posée du nombre croissant de femmes se trouvant en prison pour des problèmes de drogue, mettant en évidence le fait que les systèmes de soins sont avant tout adaptés aux hommes, alors que les femmes ont un système cérébral et des besoins différents de ces derniers.
Le problème de la violence envers les femmes a aussi été abordé ; celle-ci est souvent également associée à l’utilisation de drogues synthétiques telles que le GHB et à l’alcool en ce qui concerne les violences sexuelles – des abus commis surtout par des membres de la famille et des amis, bien que ce phénomène soit en augmentation dans les discothèques, les fêtes et les concerts.
Comme le souligne le Manifeste du Réseau, Dianova fait preuve d’un grand sens de la responsabilité sur la question de l’égalité des genres, comme en témoigne son modèle thérapeutique axé sur l’individualisation de chaque intervention et l’inclusion dans des structures résidentielles mixtes ; une attention particulière est aussi accordée aux femmes à travers la création de groupes thérapeutiques qui ciblent l’analyse des expériences et des problématiques liées aux particularités de l’addiction au féminin, grâce au partage et à l’intériorisation des expériences, de même qu’à la fonctionnalité des styles relationnels.
En conclusion, ce séminaire a été très utile pour partager à un niveau mondial des stratégies de lutte contre le phénomène de la dépendance dans une perspective de genre.