Faire entendre les nombreuses voix de la société civile en matière de politique de drogues en Europe
Dianova International et 44 autres ONG ont été sélectionnées pour intégrer le groupe d’experts du Forum de la société civile sur la drogue (CSF) pour la période 2015-2017, suite au dernier appel à candidatures, en février de cette année.
Comme l’a souligné le Livre vert du 26 juin 2006, la participation de la société civile est l’une des pierres angulaires de la politique européenne sur les drogues. Le CSF est une plateforme structurée de dialogue entre la Commission et la société civile européenne visant à soutenir la formulation et la mise en œuvre des politiques par des conseils pratiques.
La réunion annuelle du CSF s’est déroulée à Bruxelles les 5 et 6 Octobre 2015, avec la participation de Lucía Goberna, représentante de Dianova International. Au cours de la réunion, les participants ont débattu des priorités du CSF dans les années à venir, différents groupes de travail ont été organisées et une réunion a été prévue avec le Groupe horizontal sur les drogues du Conseil de l'Union européenne (HDG).
Les principaux axes de travail (abordés via les groupes de travail) du CSF pour les années à venir sont les suivants:
- Standards minimum de qualité sur la question de la réduction de la demande de drogues
- Les relations institutionnelles avec l'Union européenne et les structures internationales
- Contribution à la Stratégie et au Plan d'action de l'UE sur les drogues
- Implication de la société civile dans les politiques nationales sur les drogues
Un nouveau conseil du CSF a été constitué et les différents coordonnateurs des groupes de travail ont été nommés. Dianova International participera aux groupes de travail "Relations institutionnelles avec l'Union européenne et les structures internationales" et "Implication de la société civile dans les politiques nationales sur les drogues".
L’une des questions abordées était l’établissement d’une liste de priorités vis-à-vis de l’UNGASS, la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la question des drogues, en vue de faire parvenir ladite liste aux représentants européens en charge de la définition du positionnement de l'UE à l’UNGASS. Entre autres recommandations, ces priorités incluaient :
- Assurer une plus grande participation des populations concernées, incluant les usagers de drogues, leurs familles et les personnes qui ont surmonté ce problème, dans la conception et la mise en œuvre des programmes et des politiques qui les concernant.
- Promouvoir un meilleur accès aux interventions de santé en matière de prévention, de traitement, de réduction des méfaits et de traitement des dommages liés à l’abus de drogues pour les personnes qui en ont besoin. Les services doivent être conçus pour répondre à la problématique de double pathologie qui concerne de nombreux usagers.
- Adopter et mettre en œuvre les diverses politiques et programmes sans discrimination aucune, en tenant plus particulièrement compte des besoins des femmes, des enfants, des minorités ethniques et des populations autochtones.
La réunion s’est conclue par une rencontre entre le CSF et des représentants du HDG, au cours de laquelle la présidence du conseil de l'UE au Luxembourg a présenté les priorités et les principaux domaines de travail abordés au cours de son mandat, tandis que le CSF a présenté ses propres priorités vis-à-vis de l’UNGASS. Enfin, des possibilités de collaboration entre le CSF et le HDG ont été discutées.
Un processus participatif
Dans le domaine des drogues comme dans les autres, le processus de consultation des organisations de la société civile et autres acteurs externes à la Commission européenne est reconnu comme indispensable à l’élaboration des politiques. Les organisations de la société civile jouent un rôle majeur en se faisant l’écho des préoccupations des citoyens et en tentant de traduire ces préoccupations dans les orientations politiques et sociétales de l’Union, tout en tenant compte des réalités sociétales.