« Une organisation comme la nôtre doit être attentive aux besoins qui peuvent émerger dans une société en mutation »
Depuis quand fais-tu partie de Dianova et quelle a été ta trajectoire dans l’organisation?
Je travaille avec Dianova depuis 1983. J’ai participé à son action dans divers pays, principalement en Italie, en Espagne et en Amérique latine ; de plus j’ai eu l’opportunité de siéger au Conseil de l’Assemblée de Dianova International pendant 8 ans.
Depuis 1998, j’ai rejoint la fondation Dianova Uruguay, dont je préside le conseil d’administration. Avec les autres membres du conseil, nous nous efforçons de faire de Dianova Uruguay une institution professionnelle viable et soutenable.
Quels sont les membres de votre équipe de direction?
La fondation Dianova Uruguay est réglementée par la loi 17 163 du 1er Septembre 1999, elle est inscrite au registre des personnes juridiques du ministère de l’Éducation et de la Culture sous le numéro 8332, Folio 5, livre 17.
Le conseil d’administration est composé de quatre membres dont Mme Montserrat Rafel Herrero, M. Davide Brundu, M. Fabrizio Glisenti et moi-même.
Quels sont vos domaines d’intervention ?
Conformément à nos statuts, nous développons des programmes éducatifs et thérapeutiques qui viennent en aide aux personnes présentant des problèmes psychosociaux et pour lesquels un soutien thérapeutique en centre résidentiel est requis. Nous mettons également en œuvre des sessions de formation pour les professionnels et intervenants.
Dans le domaine de la prévention, nous avons développé plusieurs actions en milieu scolaire et en entreprise ; notre action la plus récente a été le développement d’un programme appelé « Mucho ruido y muchas nueces » avec un financement du Conseil national des Drogues. La proposition était fondée sur l’intervention et la communication sociale afin de développer la perception du risque associé à l’alcool et au cannabis. Le projet a été mené à bien en 2014 dans les départements de la zone Est du pays, Maldonado, Rocha, Treinta y Tres et Lavalleja.
En ce qui concerne les modalités de traitement, Dianova Uruguay dispose de centres ambulatoires avec prise en charge de jour, de centres résidentiels et de centres mixtes. De plus, nous gérons un centre public, le centre de Chanaes, spécialisé dans l’accueil d’hommes présentant un double diagnostic de troubles psychiatriques et troubles de l’abus de substances.
Depuis 1992, notre institution a fourni des services directs à environ 4500 jeunes et adultes des deux sexes par le biais de ses programmes socio-éducatif ainsi qu’un soutien indirect au bénéfice des familles et référents sociaux.
Selon toi quelles ont été les plus grandes réussites de Dianova ces cinq dernières années? Desquelles te sens-tu le plus fier?
Nous nous sommes consacré fidèlement à notre mission et ce dont je suis le plus fier c’est la confiance que nous accordent non seulement les usagers et leur famille, mais aussi le secteur professionnel et le secteur public. Cela se traduit par exemple par notre gestion d’un centre de la RENADRO, soit le réseau national de soins et de traitement des toxicomanies (public).
Au cours des dernières années, nous avons également développé deux projets financés par l’Union européenne via les lignes de programme : « Acteurs non étatiques et autorités locales dans le développement» et «Instrument européen pour la démocratie et les droits de l’homme ». Le premier projet, de portée nationale, était orienté au renforcement des acteurs nationaux et locaux sélectionnés par le cabinet départemental des drogues. Le deuxième visait à former des enseignants à l’utilisation des outils de prévention des conflits scolaires. Dianova Uruguay a développé ce projet en partenariat avec Dianova Espagne.
Quelles ont été vos difficultés ?
Une organisation comme la nôtre doit toujours être attentive aux besoins qui peuvent émerger dans une société en mutation, tant au plan économique qu’au plan des politiques sociales publiques. Nous avons connu de nombreuses difficultés que nous avons surmontées grâce des équipes de travail dédiées à chaque tâche.
Notre but est d’être une organisation soutenable sur tous les plans. Aujourd’hui Dianova Uruguay emploie 63 personnes qui œuvrent dans ses différents projets et programmes institutionnels.
Quels sont les futurs projets de Dianova?
Les projets futurs de Dianova Uruguay sont étroitement liés à notre environnement. Le développement de projets financés par le privé est complexe et incertain, c’est pourquoi, à moyen terme nos projets seront multilatéraux ou publics, dans une recherche de complémentarité et d’intérêts communs.
Profil de Dianova Uruguay
Année d’ouverture: 1992
Nombre d’employés: 67
Programmes en cours: 5
Nombre de places:
50 places en accord avec l’INAU
18 places, en accord RENADRO
40 places en traitement ambulatoire
Projet de l’UE de formation de 60 professionnels du milieu scolaire ; bénéficiaires direct : 1300 jeunes/adolescents et 3 500 bénéficiaires indirects.
Bénéficiaires de nos actions: adolescents, adultes, professionnels et intervenants.