Les rencontres de Dianova 2017

Par Montse Rafel, Directrice – Du 12 au 14 juin dernier, Dianova International organisait la 19^ème édition des rencontres annuelles du réseau à l’hôtel Ciudad de Castelldefels (Castelldefels, Espagne). Plus de soixante personnes ont participé à l’événement – incluant plusieurs invités et l’ensemble des délégués des organisations membres ordinaires, affiliés, et associées du réseau Dianova, venus de 14 pays différents (Canada, Chili, Espagne, Etats-Unis, Italie, Kenya, Nicaragua, Norvège, Portugal, Roumanie, Slovénie, Suède, Turquie et Uruguay).

Faits saillants des rencontres de Dianova

Compte tenu de leur dimension multiculturelle, les rencontres bénéficiaient d’un service professionnel d’interprétation en anglais et espagnol qui a permis de favoriser des échanges animés durant les plénières, ainsi que de la présence d’un photographe bénévole issu de l’agence « Imagen en Acción » (un grand merci à Rafael Muñoz, alpiniste amateur et photographe professionnel!)

Après une matinée consacrée à la réunion du Conseil d’Assemblée, l’après-midi du lundi était entièrement consacrée à l’assemblée des délégués de Dianova International, en présence des représentants de chaque membre du réseau et de plusieurs invités. Après les paroles de bienvenue de Cristina Lizarza, présidente de l’Organisation Internationale Dianova, différents thèmes ont été abordés puis approuvés par les délégués.

Parmi ces thèmes, il faut citer: le rapport d’activités annuel de l’organisation – préalablement envoyé aux membres en version complète, mais présenté ici en version résumée (lire en espagnol); les comptes annuels et le bilan financier; « Le manifeste du réseau Dianova », un document de positionnement destiné notamment à soutenir les activités de plaidoyer de l’organisation; ainsi que l’inclusion des quatre nouveaux membres associés cités précédemment. Enfin, il faut mentionner l’intervention de José Carrón (sociologue, université de Saragosse) à propos de l’étude intitulée « Dianova face aux défis du tiers secteur » –  lire l’article et télécharger l’étude en version anglaise et espagnole.

Membres associés

Dianova est, intrinsèquement, constitué d’organisations différentes, œuvrant dans un grand nombre de pays, auprès de personnes et d’environnements sociaux très divers, ce qui lui confère une grande capacité d’ouverture et d’adaptation. Néanmoins, les membres ordinaires et affiliés de Dianova International partagent un même socle: un  nom, une mission, une vision et des valeurs communes, mais aussi des méthodologies similaires dans le développement de certaines de leurs activités ou dans la gestion des ressources humaines.

Cette volonté d’ouverture s’est ainsi traduite par la politique d’incorporation de nouveaux membres mise en œuvre depuis deux ans. Cette politique vise un double objectif: d’une part s’ouvrir à des environnements et à des personnes différentes, et d’autre part à renforcer la capacité d’influence et de plaidoyer du réseau Dianova auprès des institutions et des organisations internationales. Dans quel but? Amener des changements, dans les politiques et dans les pratiques, susceptibles d’améliorer la vie des gens, en particulier les plus vulnérables. C’est à ce titre que nous défendons la mise en œuvre de politiques de traitement des addictions fondées sur la santé et l’autonomie des personnes, l’accueil de migrants et de réfugiés et avec des perspectives d’intégration, l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes, ainsi que l’inclusion des populations les plus vulnérables et le travail communautaire. Enfin, Dianova fait le pari de partager son expertise avec les membres associés dans différents domaines: interventions spécialisées, développement organisationnel, assistance technique, communication, etc.

Parmi les grands thèmes que nous promouvons, il y a aussi le rôle joué par la société civile et les organisations de la société civile et le tiers secteur dans les processus décisionnels des instances nationales et internationales. C’est là que « l’expansion » du réseau Dianova prend tout son sens: ensemble, nous pouvons mieux nous faire entendre, nous sommes plus forts.

C’est pour cette raison que les rencontres annuelles de Dianova ont cette année mis l’accent sur les membres associés du réseau. Deux de leurs représentants étaient présents, incluant Robin Turk, représentant de l’association Slovène d’aide aux personnes addictes, Drustvo Up, et George Ochieng, fondateur de la Fondation Slum Child, qui vient en aide aux enfants des bidonvilles du Nairobi, Kenya. De plus, cette année, plusieurs associations se sont portées candidates pour à leur tour devenir membres associées du réseau. Il s’agit de l’Association des Jeunes Engagés pour l’Action Humanitaire (AJEAH – Togo), du Centre Européen pour la Prévention des Addictions (CEPA – Roumanie), dont la directrice, Ramona Tole, était présente lors des rencontres, de l’association Femmes Actives pour la Protection de l’Environnement (FAPE – République Démocratique du Congo), et enfin, l’Organisation d’intérêt pour les personnes addictes (RIO – Norvège), dont le représentant, Kenneth Arctander Johansen, participait aussi à l’événement.

Ces candidatures ayant été validées par l’assemblée générale de Dianova, le réseau compte désormais 8 membres associés, incluant les organisations citées précédemment, ainsi que les associations Ray of Hope (Pakistan) et SPYM (Inde), dont les représentants ne pouvaient pas assister à la réunion.

Ateliers

La deuxième journée tout entière était dédiée au travail et à la réflexion:  l’ensemble des participants étaient invités à participer à l’un des trois ateliers simultanés de formation et d’échanges organisés autour thèmes suivants: « Des organisations qui entreprennent – stratégies pour renforcer la pérennité financière », « Promouvoir le changement social – quelles clés pour renforcer le réseau », et « Les nouveaux défis de l’intervention sociale dans un monde qui change » (un article sera prochainement publié sur le thème des ateliers). En majorité les participants ont qualifié les ateliers d’intéressants et dynamiques et tous ont souligné la qualité de la formation délivrée ainsi que des échanges.

Bonnes pratiques

Enfin, la matinée du mercredi était consacrée à l’échange, avec des interventions de quelques organisations membres: bonnes pratiques, bilans, activités nouvelles, projets, ou présentations des nouvelles organisations. Notamment:

• Dianova Nicaragua – Silvía García – Projet de rénovation de l’Hôtel Europeo
• Dianova États-Unis – Bruno Ferrari – Promotion de l’initiative de tourisme responsable
• Dianova Espagne – Santiago Nebot et Alejandra del Campo – les activités de Dianova Espagne en 2016
• Drustvo Up (Slovénie) – Robin Turk – Le programme de Trbovije
• RIO (Norvège) – Kenneth Arctander – Présentation de l’assocation RIO
• Dianova Canada – Vincent Escher et Danica Bourque – Nouveaux développements dans l’offre de logement social: le projet Viger
• Liberandum – Hüsamettin Utkutug – Partenariat entre Liberandum et Dianova Suède
• CEPA (Roumanie) – Ramona Tole – Présentation de l’organisation CEPA
• 9.       Dianova Chili – Davide Brundu – Unité de programmes éducatifs « vivre-ensemble »
• Dianova Uruguay – Alfonso Arocena – Développement de activités de Dianova Uruguay
• Slum Child Foundation (Kenya) – George Ochieng – Presentation de la fondation Slum Child

Ces différentes interventions ont donné lieu à de nombreux débats qui ont parfois donné du fil à retordre aux interprètes (en particulier quand l’intervenant passe de l’espagnol à l’italien, en passant par le franglais!).

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