Le phénomène complexe des addictions

Dianova participait aux XIIèmes Journées sur les dépendances, organisées par l’Université de Barcelone et Projecte Home Catalogne

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La représentante de Dianova, Lucía Goberna, a présenté diverses données données qui mettent en évidence la tendance inquiétante des comportements de dépendance chez les jeunes. – Image: CC

Comme chaque année, ces journées se sont focalisées sur la question de la dépendance aux drogues afin d’améliorer les connaissances des jeunes étudiants de l’Université de Barcelone (en particulier ceux de la Faculté de psychologie) ainsi que des professionnels du domaine des addictions, qui ont besoin d’une formation constante sur ce phénomène complexe.

Les sessions ont été organisées en deux sessions distinctes, les 20 et 27 novembre 2020 et ont abordé des sujets tels que l’abus des TIC, leur usage problématique à l’adolescence, les pathologies duelles et la nécessité de programmes de traitement spécialisés et personnalisés. Cette XIIème édition a dû s’adapter aux contraintes liées au COVID et s’est tenue en ligne.

Dianova s’est particulièrement impliqué dans l’atelier du 20 novembre 2020 sur « le phénomène complexe des addictions » et a réuni 109 personnes.  L’événement a été inauguré par M. Antonio Solanas, doyen de la Faculté et de la psychologie, M. Oriol Esculies, directeur de Projecte Home Cataunya, Mme Lluïsa Moret, de la Diputación de Barcelone, et Mme Marta Cassan du Département des affaires sociales et de la famille de la Generalitat de Catalunya. La table ronde était animée par le Dr Ana Adan, professeur à la Faculté de psychologie et à l’Institut des neurosciences de l’Université de Barcelone.

Les constats

Lucía Goberna, responsable des relations institutionnelles de Dianova, a présenté les dernières données mondiales et européennes concernant la problématique de la drogue, en se concentrant sur les aspects de la réduction de la demande comme l’indiquent les dernières données sur la consommation par substances, les conséquences sanitaires de la consommation de drogue et des aspects plus holistiques à prendre en compte. En outre, elle a soulevé des questions d’actualité, telles que les débats internationaux sur l’usage thérapeutique du cannabis et les conséquences du COVID. Plus spécifiquement, Lucía Goberna a mis l’accent sur les problèmes de traitement pour faire le point (quelles sont les principales substances qui motivent les admissions dans différentes régions du monde, la disponibilité et la qualité du traitement) et a conclu en présentant quelques données qui mettent en évidence la tendance inquiétante des comportements de dépendance chez les jeunes.

Les différents visages de la dépendance

Ces observations ont été suivies par un exposé d’Oriol Esculies, directeur de Projecte Home Catalunya, qui a évoqué « les différents visages de la dépendance », présentant huit cas réels de personnes en traitement dans son organisation, les problèmes qui ont motivé leur admission pour traitement, les aspects spécifiques aux personnes à prendre en compte lors de la conception des protocoles d’interventions (environnement et situation familiale, économique, etc.). Enfin il a présenté le type d’intervention et de travail réalisé avec ces personnes en particulier.

 

Par exemple, il a présenté des cas de double pathologie, de consommation problématique chez les personnes migrantes, en passant par la consommation problématique d’alcool en milieu rural de personnes aux profils très différents. Un exercice d’approche humaine et sensible de la problématique des addictions.

Nouvelles addictions : abus des TIC

Enfin, Jordi Bernabeu, psychologue de la Division de la santé mentale de la Fondation Althaia à Manresa, a abordé très clairement l’abus des TIC. Il a soulevé des questions et des concepts très intéressants, tels que la nécessité de faire la distinction entre une utilisation excessive des TIC et la dépendance aux TIC, des exemples de -mauvaise – utilisation par la population adulte et un certain alarmisme face au comportement des jeunes. Il a également appelé à prendre en considération les aspects positifs des réseaux sociaux dans le contexte de la pandémie, par exemple. C’est un domaine dans lequel il est essentiel d’avancer au niveau du diagnostic et du traitement.

L’intérêt de cet atelier au cours duquel différents thèmes ont été abordés, réside dans le fait qu’il a permis de dresser un portrait plus détaillé de certaines des nombreuses composantes du phénomène complexe de la dépendance.

La deuxième journée a eu lieu le 27 novembre et a porté sur l’approche des groupes en situation de vulnérabilité. Elle a traité des aspects de la pathologie duelle, des adolescents ayant une consommation problématique de drogues et des questions de genre et de réinsertion.

C’est la deuxième année que Dianova participe à ces sessions à l’Université de Barcelone. La dernière fois, c’était en 2018 à l’occasion de la journée consacrée aux «Valeurs, santé et addictions dans la Catalogne du futur ». Dianova vous remercie pour l’invitation et vous félicite pour l’effort fourni dans l’organisation de cette conférence, qui est devenue une référence en Catalogne.

XII Jornada de Drogodependències