La voix de la société civile sur le continent américain

A l’occasion de la 50ème Assemblée générale de l’OEA, Dianova demande que les services d’addictologie soient considérés comme essentiels

50ème assemblée générale OEA

A l’occasion de la 50ème Assemblée générale de l’Organisation des États Américains (OEA), Dianova International a participé au dialogue en tant que représentant de la Coalition américaine sur les politiques en matière de drogues  – Photo: capture d’écran du site web de l’OEA

Par Maria Victoria Espada – Du 19 au 21 octobre, l’Organisation des États Américains (OEA) a tenu la cinquantième session ordinaire de l’Assemblée Générale, la première édition qui se tient en ligne afin de respecter les protocoles établis suite la pandémie de COVID-19. Créée en 1948, l’OEA regroupe actuellement les 35 États indépendants des Amériques et constitue le principal forum gouvernemental politique, juridique et social du continent. Ses piliers principaux sont la démocratie, les droits humains, la sécurité et le développement.

Avant les sessions officielles, un dialogue ouvert s’est tenu entre la société civile et d’autres acteurs sociaux, les États Membres et le Secrétariat Général de l’OEA, sous le thème principal de l’Assemblée Générale : « Affronter les défis de la COVID-19 dans l’hémisphère : une approche collaborative pour faire face aux vulnérabilités et renforcer la résilience en temps de crise, sur la base des quatre piliers de l’OEA ». Au total, 36 coalitions accréditées et approuvées par l’OEA ont pu participer et exprimer leurs préoccupations sur différents sujets, commençant par la situation des femmes, des jeunes, des communautés autochtones et afro-descendantes, à la liberté de conscience et d’expression, l’état de droit, l’économie et la justice sociale, entre autres.

Dianova International a participé au dialogue représentant la Coalition Américaine des Politiques en matière de Drogues composée de vingt-six organisations de la société civile d’Argentine, du Brésil, du Canada, du Chili, de Colombie, du Costa Rica, des États-Unis, du Mexique, de Porto Rico, de la République dominicaine et d’autres organisations de portée internationale. Depuis 2018, la CAPD travaille sur les problèmes liés à l’usage, à la production et à la commercialisation des drogues considérées illicites et cherche à promouvoir un débat social éclairé en vue de promouvoir des politiques non punitives, fondées sur des preuves scientifiques et qui répondent efficacement aux différents problèmes associés aux drogues. De même, la CAPD fournit des informations aux gouvernements de la région afin qu’ils puissent modifier les politiques en matière de drogues et ainsi réduire les dommages causés par les réglementations actuellement en vigueur.

Suivant le sujet principal de l’Assemblée Générale, et considérant que la crise causée par la pandémie ne peut être une excuse pour négliger les besoins des personnes en situation de consommation problématique de substances, la CAPD a exhorté les États Membres de l’OEA à :

  • Traiter les problèmes associés à la consommation et à la dépendance de drogues du point de vue de la santé publique et considérer les services traitant ces problèmes comme essentiels.
  • Assurer la continuité et la qualité de ces services et fournir des ressources suffisantes.
  • Suivre et évaluer les initiatives issues de la pandémie pour garantir leur sécurité.
  • Garantir le traitement en milieu carcéral et multiplier les mesures alternatives à la condamnation.
  • Garantir le respect des droits de l’homme dans toutes les mesures prises.
  • Maintenir les espaces de dialogue avec la société civile au sein de la Commission Interaméricaine de Contrôle de l’Abus des Drogues (CICAD) et de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) appartenant à l’OEA.

 

Avec cette intervention, et grâce à leur vaste expérience dans ce domaine, les organisations et les réseaux membres de la CAPD ont contribué, une fois de plus, à enrichir le débat sur les politiques en matière de drogues au niveau régional et à mettre le sujet à l’ordre du jour de la discussion des gouvernements des pays américains Lire la déclaration ici