La couverture sanitaire universelle est essentielle pour protéger toutes les personnes, sans laisser personne derrière

La santé pour tous : Protéger tout le monde. Pour mettre fin à cette crise et construire un avenir plus sûr et plus sain, nous devons investir dans des systèmes de santé qui nous protègent tous – maintenant — Image: UHC Day Website
Par l’équipe éditoriale – Aujourd’hui, 12 décembre 2020, à l’occasion de la Journée Internationale de la couverture sanitaire universelle (CSU), Dianova se fait l’écho de la nécessité de concevoir et de mettre en place des systèmes de santé forts, équitables et résilients, permettant de ne laisser personne de côté.
Cette année, tandis que la crise du COVID nous rappelle la nécessité d’une telle couverture, la campagne se concentre sur le slogan : « La santé pour tous : protéger tout le monde ». Il faut donner priorité à l’investissement dans les systèmes de santé afin de parvenir à cet objectif. Il s’agit non seulement d’un engagement pour l’avenir, mais aussi une priorité urgente. Inutile d’attendre l’issue de la crise pour accélérer l’engagement politique et financier en vue de réaliser la CSU.
Pour replacer cela dans son contexte, voici quelques données pertinentes de l’Organisation mondiale de la santé
Saviez-vous que ?
- Près de la moitié de la population mondiale n’a pas un accès complet aux services de santé de base ;
- Près de 100 millions de personnes vivrent dans l’extrême pauvreté (c’est-à-dire avec 1,90 $ ou moins par jour) et doivent payer les services de santé de leur poche ;
- Près de 12 % de la population mondiale consacre au moins 10 % du budget du ménage aux soins de santé.
Des systèmes de santé solides et bien préparés
Ces données ne laissent personne indifférent, mais il faut souligner qu’elles ont été publiées avant l’impact du COVID. Les données révisées seront certainement dramatiques.
La CSU permet aux personnes, partout dans le monde, d’avoir accès à des services de santé de qualité sans se ruiner. Elle couvre toute la gamme des services de santé essentiels, depuis la promotion de la santé jusqu’aux soins palliatifs, en passant par la prévention, les soins et les services de réadaptation.
Une CSU forte n’est pourtant pas une garantie de succès. Comme tout système, la CSU doit s’accompagner de systèmes de santé solides et préparés aux situations d’urgence, à l’exemple du COVID, qui a vu des pays aux systèmes de santé solides pourtant totalement débordés par la crise. Enfin, elle doit tenir compte des facteurs transversaux qui affectent la santé.
La CSU, partie intégrante des objectifs de développement durable
La CSU n’est pas un concept nouveau. En 2012, une résolution historique a été signée aux Nations unies, demandant à tous les pays d’accélérer la mise en œuvre de la CSU en tant que priorité du développement international. La journée internationale de la CSU est officiellement reconnue par les Nations unies depuis 2017.
Parvenir à la CSU est l’un des objectifs de développement durable (objectif 3.8 : Faire en sorte que chacun bénéficie d’une couverture sanitaire universelle, comprenant une protection contre les risques financiers et donnant accès à des services de santé essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d’un coût abordable.
En outre, comme c’est presque toujours le cas, tous ces objectifs et cibles sont interdépendants. En d’autres termes, parvenir à la CSU fera progresser les autres objectifs liés à la santé ou à d’autres thèmes.
Une autre étape historique a eu lieu en 2019, lorsqu’une réunion de haut niveau sur la CSU a été organisée et s’est terminée par la signature d’une déclaration ambitieuse, qui fait actuellement l’objet d’un suivi.
L’engagement et les progrès vers la CSU sont mesurables. De fait, le mouvement UHC 2030 (la plate-forme multisectorielle dédiée) vient de publier un rapport sur l’état des engagements vis-à-vis de la CSU ainsi que les données par pays.
APPEL A L’ACTION
Dianova se joint à l’appel à l’action en vue de mettre en œuvre la CSU. Cet appel doit intervenir non seulement le 12 décembre, mais aussi tous les autres jours. Nous vivons une période difficile, pour les personnes et pour l’économie, et c’est justement dans ces périodes qu’il nous faut investir dans des systèmes de santé qui protègent des vies.
