Une personne sur huit dans le monde vit avec des troubles mentaux et un nombre croissant de jeunes sont touchés par des problèmes de santé mentale
Chaque année, le 10 octobre, la Journée mondiale de la santé mentale est célébrée partout dans le monde. Cette journée a pour but de sensibiliser aux problèmes de santé mentale et d’apporter un soutien aux personnes concernées. Nous savons aujourd’hui que la santé mentale joue un rôle important dans la réalisation des objectifs de développement, mais les personnes souffrant de troubles mentaux sont souvent victimes de graves violations de leurs droits humains, de discrimination et de stigmatisation.
Ces problèmes s’aggravent. Au cours de la dernière décennie, les troubles de santé mentale et les troubles liés à l’utilisation de substances ont augmenté de 13 %. Environ 20 % des enfants et des adolescents souffrent de troubles de santé mentale et le suicide est la deuxième cause de décès chez les 15 à 29 ans.
De nombreux troubles de santé mentale peuvent être traités efficacement à un coût relativement faible, mais l’écart entre les personnes qui ont besoin de soins et celles qui y ont accès reste important, et la couverture des traitements efficaces est extrêmement faible.
Comme le souligne l’OMS, la Journée mondiale de la santé mentale 2023 est l’occasion pour les personnes et les communautés de s’unir derrière le thème « La santé mentale est un droit humain universel » afin d’améliorer les connaissances, de sensibiliser et de mettre en avant des actions qui promeuvent et protègent la santé mentale de chacun en tant que droit universel.
Toute personne, quelle qu’elle soit et où qu’elle vive, a le droit de jouir du meilleur état de santé mentale possible. Cela inclut le droit d’être protégé contre les risques liés à la santé mentale, le droit à des soins accessibles, acceptables et de bonne qualité, ainsi que le droit à la liberté, à l’indépendance et à l’intégration dans leur propre communauté.
Le fait d’être aux prises avec des problèmes de santé mentale ne devrait jamais être une raison pour priver une personne de ses droits humains ou pour l’exclure des décisions concernant sa propre santé. Pourtant, partout dans le monde, les personnes concernées continuent de subir des atteintes à leurs droits. Nombre d’entre elles sont exclues de la vie communautaire et font l’objet de discriminations, tandis que beaucoup d’autres n’ont pas accès aux soins dont elles ont besoin ou n’ont accès qu’à des soins qui remettent en question leurs droits fondamentaux.
Il est temps de faire en sorte que la santé mentale soit valorisée, promue et protégée, et que des mesures urgentes soient prises pour que chaque personne puisse avoir accès aux soins de santé mentale de qualité dont elle a besoin.
Enfin, la prévention est l’une des clés d’une prise en charge efficace des problèmes de santé mentale. Il est essentiel, par exemple, d’identifier et de comprendre les facteurs de risque qui influencent le bien-être psychologique de la population. A cet égard, nous vous invitons à lire l’analyse de ces facteurs de risque dans un pays comme le Chili, et les propositions qui en découlent dans une perspective de promotion de la santé mentale.