En ce 8 mars, nous disons non aux violences, aux guerres et au patriarcat et nous exigeons la mise en œuvre de mesures en faveur d’une égalité réelle
Journée internationale des femmes – il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant de parvenir à une égalité véritable – Photos by Matheus Ferrero, Yogendra Singh, Nasik Lababan, Etty Fidele, and Brooke Cagle on Unsplash
Par Montse Rafel, Directrice générale de Dianova – Nous célébrons aujourd’hui la Journée internationale des femmes, un symbole de la lutte historique pour la pleine égalité des droits entre hommes et femmes partout dans le monde. Nous célébrons les progrès réalisés au cours des dernières décennies, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant de parvenir à une égalité véritable.
La pandémie de Covid-19 a aggravé les inégalités structurelles auxquelles font face les femmes, ce qui n’a fait qu’aggraver les situations de vulnérabilité et de manque de protection. Il est donc nécessaire que les administrations et la société elle-même apportent des réponses efficaces à ces problèmes. De plus, le changement climatique a un impact dramatique sur les plus vulnérables, soit les femmes et les enfants. A l’heure actuelle, il s’agit même du défi le plus important à relever au plan mondial. C’est maintenant qu’il faut prendre les mesures visant à atténuer les conséquences du réchauffement de la planète. Le temps nous est compté!
De tous temps, les femmes ont été exposées à la discrimination de genre sous différentes formes (responsabilité déséquilibrée face aux soins et aux tâches domestiques, écart salarial, plafond de verre et plancher collant, harcèlement sexuel, violence de genre, sous-représentation dans les organes de pouvoir et les espaces politiques, invisibilité, etc.).
Le changement climatique ne fait qu’amplifier ces discriminations. La pauvreté a un visage de femme et les conséquences de la pauvreté sont exacerbées du fait que l’on est (naît) femme.
Impossible de ne pas mentionner l’Ukraine, compte tenu des violations extrêmes des droits du peuple de ce pays, en particulier les femmes et les enfants.
Selon les mots de la journaliste Violeta Assiego, « il y a un lien direct entre guerre et patriarcat, car ce sont les femmes et les personnes issues des secteurs les plus précaires, les plus vulnérables et les plus fragiles qui en subissent les plus graves conséquences: les enfants, les dissidents sexuels, les migrants, les pauvres, les personnes âgées, malades ou handicapées, etc. »
A l’occasion de cette journée mondiale, Dianova appelle à rechercher des solutions pacifiques aux conflits, à se distancier en tant que société de la violence et de l’injustice, à tisser des alliances féministes pour protéger les femmes et les enfants.
Par ailleurs, il est urgent de prendre conscience que les femmes ayant un problème de dépendance ne représentent toujours qu’une infime partie des patients accédant aux programmes de rétablissement et que la pandémie a rendu encore plus difficile l’accessibilité à des services de santé spécifiques.
Au sein de notre association, nous œuvrons au développement d’actions et de programmes qui contribuent activement à l’autonomie personnelle et au progrès social, et pour que cela se concrétise, il est essentiel de plaider pour une société plus égalitaire en termes de genre. C’est la raison pour laquelle, en plus de participer à diverses actions de plaidoyer avec nos partenaires, nous mettrons sur pied des activités de réflexion et de sensibilisation avec les bénéficiaires de nos centres et les équipes professionnelles.
Lutter pour une société plus égalitaire c’est l’affaire de chacun, et en tant qu’organisation sociale, c’est notre raison d’être.
