Nous ne pourrons pas aller de l’avant sans apporter un accès universel aux services essentiels : l’eau, l’alimentation, l’énergie, la santé et le logement.
Ces derniers jours ont été importants dans les discussions sur les objectifs de développement durable (ODD) au siège des Nations Unies à New York. Du 11 au 20 juillet, l’ONU accueille le premier Forum politique de haut niveau (FPHN) depuis l’adoption de l’Agenda 2030 et les ODD. Les Etats membres, la société civile et les autres parties prenantes se sont réunis au siège de l’ONU afin de procéder au suivi et à l’examen de la mise en œuvre des 17 objectifs par les différents États. A cette occasion, 22 États membres se sont portés volontaires pour présenter un premier rapport sur leur performance vis-à-vis des ODD, qui sera présenté aujourd’hui et demain.
Cette année, le FPHN a voulu illustrer le thème « Faire en sorte que personne ne soit laissé derrière ». L’expression, qui vise à inspirer les Etats membres en vue d’une mise en œuvre inclusive et participative des ODD, a suscité des inquiétudes au sein de la société civile qui estimait celle-ci trop vague. Par ailleurs, si les Grands groupes, ‘Major Groups’, étaient officiellement organisés et représentés dans la structure du FPHN, les voix ne correspondant à aucune des 9 catégories prédéterminées ont dû rester silencieuses lors des réunions officielles.
Les sessions du FPHN ont pourtant permis à beaucoup de soulever des questions importantes. Par exemple, on a rappelé qu’il est essentiel de rompre le caractère systémique des inégalités si l’on veut parvenir à responsabiliser et à autonomiser les individus, les peuples et les nations tout entières. « Ne laisser personne derrière » implique d’une part de renforcer les fondements de la société en soutenant ceux qui en ont le plus besoin, et d’autre part cela nécessite de créer un environnement mondial favorable aux pays vulnérables et marginalisés.
Qu’ils agissent au profit des personnes ou des pays, les leaders mondiaux doivent respecter la volonté politique d’amener un changement structurel au profit d’une croissance soutenable et inclusive qui offre des perspectives à tous et distribue les dividendes de la prospérité de manière équitable à l’ensemble de la société.
En effet, même si leur nombre a diminué, près de 900 millions de personnes vivent encore dans une pauvreté absolue, tandis que 790 millions souffrent encore de la faim. C’est pourquoi il est primordial d’adopter une approche intégrée pour la réalisation des objectifs de développement durable – en d’autres termes, si nous voulons qu’ils soient efficaces, les ODD doivent être considérés comme indivisibles, interdépendants et fondamentalement liés.
Alors que nous naviguons dans les eaux agitées de la première année de mise en œuvre de ODD, des leçons précieuses ont déjà été apprises. Certaines choses sont désormais évidentes : les gouvernements ne pourront pas atteindre les objectifs de développement durable sans établir des partenariats multiples et solides avec la société civile, le secteur privé et les autres acteurs concernés. Dans ce contexte, il est impératif d’inclure la société civile à la fois dans la formulation et dans la mise en œuvre des ODD. En outre, selon ce qui semble être un consensus parmi les participants : il ne sera pas possible d’aller de l’avant sans apporter un accès universel aux services de base tels que l’eau, l’alimentation, l’énergie, la santé et le logement.
La science, la technologie et l’innovation au service des ODD
Au moment où nous progressons sur le chemin des ODD, il est intéressant de souligner la contribution des sciences, des technologies et de l’innovation (STI) aux discussions. Les STI ont apporté et continuent d’apporter des outils pratiques pour des solutions créatives et efficaces aux défis mondiaux et locaux, et dans le but de faire des ODD une réalité. Au cours du forum il a été démontré que la recherche scientifique peut contribuer à mieux définir les problèmes et à élaborer des politiques culturellement mieux adaptées afin d’édifier des systèmes plus solides. Même si ce ne sont pas les seules réponses à apporter, les STI se sont révélés utiles pour aider les organismes gouvernementaux et non-gouvernementaux à atteindre les ODD.
Il y a 17 objectifs à atteindre, 14 ans pour le faire et un nombre immense de personnes qui ne peuvent plus attendre. En travaillant tous ensemble, en y mettant tout notre potentiel, nous pouvons relever le défi.
