Faire de la santé mentale pour tous une priorité mondiale

Le 10 octobre, la Journée mondiale de la santé mentale vise à sensibiliser le public à la nécessité d’investir dans ce domaine

troubles de santé mentale

Les troubles de santé mentale sont courants dans tous les pays, mais la plupart des systèmes sanitaires et sociaux négligent les soins de santé mentale et n’apportent pas le soutien dont les gens ont besoin – Photo by Adrian Swancar on Unsplash

Par l’équipe éditoriale –  La santé, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est un état de complet bien-être physique, mental et social et constitue un droit humain fondamental. Jouir d’une bonne santé globale requiert par conséquent  d’avoir, comme disaient les anciens, un esprit sain dans un corps sain, c’est dire la santé physique et la santé mentale. Pourtant, à l’heure actuelle, en ce qui concerne les soins de santé mentale, nous sommes clairement à la traîne.

La Journée mondiale de la santé mentale est célébrée le 10 octobre afin de sensibiliser le public à la santé mentale dans le monde entier et de se mobiliser pour soutenir les personnes concernées par ce type de problèmes.

En 2019, on estimait qu’une personne sur huit dans le monde vivait avec un trouble de santé mentale.  Les événements de ces dernières années, avec les pandémies, les guerres et les déplacements forcés, l’augmentation des inégalités et l’inquiétude croissante face au changement climatique, ont poussé notre santé mentale encore plus loin dans ses limites. Durant la première année de pandémie seulement, on estime que les cas de troubles anxieux et de dépression ont augmenté de 25 %.

Pourtant, pour répondre à ces besoins évidents, les ressources humaines et financières nécessaires ne suivent pas. Selon l’OMS, « les services, les capacités et le financement disponibles pour la santé mentale sont encore lacunaires et loin de répondre aux besoins, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ». La pandémie a également eu une incidence à ce niveau, en perturbant gravement les services de santé mentale et en creusant l’écart existant entre la prise en charge des troubles de santé mentale et celle des autres problèmes de santé.

La stigmatisation, un obstacle à l’intégration sociale et à l’accès aux soins

La santé mentale n’a jamais été aussi présente à la table des politiques  que ces dernières années, pourtant, malgré les efforts de sensibilisation déployés, la stigmatisation qui y est associée continue de peser lourd. C’est pourquoi il est si important de continuer sensibiliser au problème comme on le fait aujourd’hui.

La stigmatisation des troubles de santé mentale fait qu’il est difficile pour les personnes de reconnaître leurs difficultés, de rechercher un traitement et un soutien, et d’entretenir des relations normales avec leur famille et leurs amis, ainsi qu’au travail.

Une priorité mondiale

Cette année, la campagne des Nations unies a pour thème « Faire de la santé mentale et du bien-être pour tous une priorité mondiale ». Comme dans de nombreux autres domaines, il s’agit d’une question de priorité politique. C’est pourquoi il faut exiger des décideurs qu’ils inscrivent cette question à leur agenda, qu’ils veillent au bon financement des services et qu’ils œuvrent pour que chaque personne ait accès à la prise en charge dont elle a besoin.

campagne OMS sur la santé mentale

Quelques-unes des images de la campagne OMS 2022 visant à valoriser, promouvoir et protéger la santé mentale dans le monde – Image : Organisation mondiale de la santé, tous droits réservés

Pour plaider en faveur de la revalorisation de la santé mentale, l’OMS a récemment publié le « Rapport sur la santé mentale dans le monde : Transformer la santé mentale pour tous », qui présente les dernières données disponibles, expose les bonnes pratiques et indique ce qu’il faut d’abord changer et comment.

Nous devons renforcer la valeur et l’engagement que nous accordons à la santé mentale en tant qu’individus, communautés et gouvernements, et assortir cette valeur d’un engagement, d’une participation et d’un investissement accrus de la part de toutes les parties prenantes, dans tous les secteurs.

Dianova et la santé mentale

L’un des domaines de travail de Dianova est la santé et les dépendances. En tant que tel, nous travaillons à la fois sur le terrain et dans des actions de plaidoyer sur le thème de la santé mentale. Dianova appelle à une meilleure intégration des services de santé mentale dans les services sanitaires, sociaux et communautaires et à une meilleure prise en compte de la question des dépendances dans ce domaine.

Tous les membres du réseau Dianova sont depuis longtemps confrontés aux questions de santé mentale, soit dans le cadre de la prise en charge de la double pathologie (présence de troubles de l’utilisation de substances et de troubles psychiatriques), soit dans celui, plus large, de l’aide aux personnes en situation de vulnérabilité, souvent confrontées à des difficultés psychologiques liées à cette situation (anxiété ou dépression chez les personnes sans abri, chez les femmes victimes de violence, etc.)

Exemple de services spécialisés mis en place par le réseau Dianova:

Au niveau de nos actions de plaidoyer et de communication, Dianova a par exemple en 2021 été membre et a participé à plusieurs événements du comité des ONG de New York sur la santé mentale et a participé aux réunions de l’OMS sur l’intégration de la santé mentale dans les réponses aux urgences de santé publique. Enfin, les représentants de Dianova ont fait une présentation à la conférence « Bien-être et santé » de l’organisation CAS Trips et ont été invités à une activité de Hackathon visant à présenter des projets innovants conçus par des étudiants âgés de 14 à 18 ans.

Dianova a publié plusieurs articles et déclarations sur la santé mentale afin de sensibiliser le public. Pour en citer quelques-uns publiés récemment :

Enfin, Dianova a publié une série de vidéos pour promouvoir la santé mentale en temps de pandémie sur des sujets tels que l’anxiété, la phobie sociale et la dépendance aux écrans, les attaques de panique et les dépendances. La campagne sur les médias sociaux visait à promouvoir un meilleur accès aux services de santé mentale et à lutter contre la stigmatisation des personnes.

Dianova s’aligne sur la campagne de l’OMS et nous réitérons que la santé mentale doit être une priorité mondiale!