Droits humains et standards de qualité dans le traitement des addictions

L’événement parallèle à la CND61 a abordé les questions de l’accès au traitement, les conséquences des politiques antidrogues, les droits des enfants, l’intégration de la perspective de genre et l’équilibre des politiques en matière de drogues

Flyer de l'événement

Flyer de l’événement parallèle à la Commission, intitulé: « Droits humains et standards de qualité dans le traitement des addictions »

Par Lucía Goberna – Déterminée à assurer et à promouvoir le respect des droits humains et les standards de qualité dans le traitement des addictions, Dianova International organisait le 16 mars un événement parallèle sur ce thème lors de la 61ème session de la Commission des stupéfiants (CND61). Il s’agit du dixième événement auquel participe Dianova International depuis 2012.

Cet événement a permis de réunir des experts de différents domaines (politique antidrogue et mise en œuvre de programmes de réduction de la demande) venus  de différents pays.

Torbjorn M. Brekke, conseiller en chef en matière de politique antidrogue du ministère norvégien de la Santé et des Services de Soins, a prononcé un discours axé sur l’écart existant entre les obligations légales en matière d’accès à des traitements d’addiction de qualité et la mise en place, souvent difficile, de ceux-ci.

Dans son intervention, Gloria Lai, la directrice régionale du Consortium International sur les Politiques des Drogues (IDPC) pour l’Asie, a abordé les conséquences indésirables des politiques antidrogues et les violations alarmantes des droits humains des usagers de drogues qui ont cours en Asie.

Le Dr Rajesh Kumar, directeur général de l’ONG Society for the Promotion of Youth and Masses (SPYM), en Inde, a souligné les efforts réalisés par son organisme pour défendre les droits des enfants consommateurs de drogues, en leur offrant des programmes de traitement des addictions de qualité et adaptés à leurs besoins.

Gisela Hansen, psychologue clinicienne au centre de traitement résidentiel de Can Parellada (Dianova Espagne), s’est penchée sur la prise en compte de la perspective de genre en tant que nouveau standard de qualité dans le traitement des addictions, aux plans de la conception des traitements, de l’activité de l’organisation et de la composition et formation du personnel d’encadrement des usagers. Gisela a aussi présenté quelques-unes des bonnes pratiques de Dianova dans ce domaine, comme la mise en oeuvre de projets de collaboration avec la communauté universitaire et d’autres organismes, pour favoriser la prise en compte de la perspective de genre dans le domaine du traitement des addictions, ainsi que pour mettre en oeuvre diverses actions de plaidoyer.

Enfin, l’ONG norvégienne Organisation d’intérêt pour les usagers de drogues (RIO) était représentée par Kenneth Arctander qui partagé ses vues sur les répercussions des politiques antidrogues en matière d’accès au traitement des addictions. Il a également mis l’accent sur la question de la décriminalisation de l’usage de drogues et l’équilibre  qu’il faudrait atteindre avec les mesures de contrôle appliquées par les gouvernements.

L’événement était animé par Lucía Goberna, représentante de Dianova International, et a réuni une trentaine de représentants des États membres de la CND, des représentants d’organisations internationales telles que le Groupe Pompidou et le Conseil de l’Europe, des membres de la société civile et d’autres intervenants. Merci à tous pour ces échanges.

Conférenciers de l'événement

Conférenciers de l’événement – à partir de la gauche: Gloria, Lucía, Torbjorn, Rajesh, Gisela et Kenneth