Dialogue intergénérationnel à Genève

La mobilisation sociale peut-elle influencer l’agenda aux plans local, national et mondial ? Un événement de Greycells, co-organisé par Dianova

Les personnes, la planète, la prospérité

L’événement abordait le rôle et l’impact des mobilisations sociales – dans les pays développés et en développement – sur les inégalités socio-économiques, la dynamique des mouvements de femmes et les conséquences du changement climatique – Photo by Bill Oxford on Unsplash

Par Lucía Goberna – Les personnes. La planète. La prospérité. Voici trois des questions essentielles pour la soutenabilité et le progrès dans l’avenir. Dans ce contexte, la question se pose de savoir si et comment la mobilisation sociale est capable d’influencer l’agenda politique et de promouvoir le changement. Et d’autre part, les processus intergouvernementaux, tels que l’Agenda 2030, ont-ils une place dans, et affectent-ils, les mobilisations sociales?

C’est dans le but d’explorer de telles questions que Greycells, associations d’anciens fonctionnaires internationaux pour le développement, a organisé l’événement: « Les personnes, la planètes, la prospérité: la mobilisation sociale peut-elle influencer l’agenda aux plans local, national et mondial, » le 28 juin dernier.

L’événement s’est déroulé dans un format hybride – en ligne et en présentiel – et a été suivi par plus d’une centaine de personnes. Montse Rafel, directrice générale de Dianova International, était présente en personne et plusieurs représentants de Dianova ont suivi l’événement en ligne. Conduit par Greycells, l’événement était co-organisé par Dianova et par d’autres partenaires incluant: l’Office des Nations Unies à Genève, la Ville de Genève, la Fondation Kofi Annan, l’Université de Genève, le Centre d’Accueil de la Genève Internationale (CAGI), GIMUN, The Elders, Young UN, Rotaract, Fair initiative Project et la Plateforme des associations d’aînés de Genève.

Personnes, planète et prospérité

À l’aide d’exemples concrets, l’événement s’est concentré sur le rôle et l’impact des mobilisations sociales – dans les pays développés et en développement – sur les inégalités socio-économiques, la dynamique des mouvements de femmes et les conséquences du changement climatique.

Trois panels ont été organisés sur les thèmes des personnes, de la planète et de la prospérité, complétés par différentes présentations et réflexions d’experts. A titre d’exemple, Tatiana Valovaya, directrice générale de l’Office des Nations unies à Genève, a participé à la séance d’ouverture.

Logo de l'événement Greycells

En préalable à l’événement, une enquête lancée sur les réseaux sociaux a tenté d’identifier les différents points de vue du public en matière de mobilisations sociales – image: logo de l’événement

Partage d’expériences

Une vingtaine d’experts, issus de pays, de domaines, de générations et d’expériences variées, ont participé à ce vaste programme. Divers enjeux ont été abordés allant des expériences de survie au régime islamiste dans le nord de l’Irak à l’organisation de mouvements sociaux pour la protection de la planète, en passant par le mouvement de défense des droits des travailleurs domestiques au Mexique, pour n’en citer que quelques-uns. Cette partie de l’événement était animé par le journaliste Jérémy Seydoux.

Les points de vue du public

En préalable à l’événement, une enquête lancée sur les réseaux sociaux a tenté d’identifier les différents points de vue du public en matière de mobilisations sociales. L’enquête portait notamment sur que l’influence du secteur privé sur les politiques, les expériences positives et négatives des mobilisations sociales, les méthodes les plus efficaces ou les différences entre les mobilisations dans les pays à hauts et à faibles revenus.

Les conclusions de l’enquête ont été présentées lors de l’événement et, en tant que représentante de Dianova International, j’ai eu l’honneur de présenter une partie de ces résultats via une intervention en ligne. Voir la vidéo sur les résultats de l’enquête.

L’événement s’est avéré digne d’intérêt et particulièrement fluide. Nous avons pu partager beaucoup d’expériences très riches, ce qui nous a fait réfléchir aux aspects qu’elles ont en commun et à la manière de les promouvoir. En tant que membres d’une organisation comme Dianova, nous estimons que de tels dialogues permettent d’inspirer les changements qui sont réellement nécessaires et non pas guidé par des aspects nationaux, générationnels ou des problèmes isolés. Des changements qui demandent une vision globale et la coopération de tous.

Un grand merci à Greycells pour nous avoir donné l’occasion de participer au comité d’organisation de ce dialogue intergénérationnel et félicitations pour leur persévérance (malgré la pandémie) et la qualité de l’organisation.

Vidéo de l’événement