Débats thématique de la CND

La Commission des stupéfiants (CND) organisait une série de débats thématiques sur la mise en œuvre de chapitres spécifiques du document final présenté à l’issue de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le problème mondial des drogues.

Commission des Nations Unies sur les Narcotiques à Vienne (Autriche)

Commission des Nations Unies sur les Narcotiques à Vienne (Autriche)

Par Gisela Hansen – Au cours des 3 jours où s’est déroulé la Commission, les chapitres suivants du document final de l’UNGASS ont été développés:

Chapitre 1: Recommandations opérationnelles sur la réduction de la demande et mesures connexes, incluant la prévention et le traitement, ainsi que d’autres éléments liés à la santé

Les programmes de réhabilitation réussis ne peuvent être réalisés que grâce à un système de soutien fondé sur des données probantes. Nous utilisons les pratiques et les recommandations scientifiques, traduisant les résultats de la recherche et les recommandations fondées sur des données probantes en politiques et programmes. L’évaluation des processus garantit la fidélité de la mise en œuvre et apporte une capacité d’amélioration à ces pratiques.

Le succès d’un programme de réhabilitation réussie et une société sans drogue dépend de l’emploi, du logement et du renforcement des relations familiales. Nous régler dle problème de la stigmatisation et des barrières sociales que rencontrent les personnes en réinsertion. Au-delà de l’acquisition de compétences, il est nécessaire de travailler avec les entreprises pour trouver un emploi et offrir de meilleures opportunités. Certains éléments de preuves soulignent l’emploi est un facteur protecteur pour prévenir la rechute et et le retour au cercle vicieux de la consommation.

Chapitre 2: Disponibilité et accès contrôlé aux substances à des fins médicales et scientifiques.

Les conventions internationales sur la drogue comprennent l’importance de la santé et du bien-être et reconnaissent l’usage médical pour soulager la douleur et la souffrance. Soixante-dix pour cent de la population mondiale – la plupart d’entre eux vivant dans des milieux à faible revenu – n’ont pas accès à ces médicaments, ce qui est inacceptable d’un point de vue éthique. Pendant dix ans, la situation s’est améliorée en termes d’accès aux opiacés pour soulager la douleur, mais avec de sérieux défis en Afrique et ailleurs. Il existe encore une grande disparité entre les régions, l’Afrique et l’Asie du Sud-Est étant les moins accessibles à ces substances. Il existe de nombreux obstacles qui expliquent la difficulté d’accéder aux substances pour les soins palliatifs: connaissance et formation du personnel médical insuffisantes; peur du détournement de substances, des abus et des sanctions; quantification inexacte des quantités requises par les agences nationales ; faiblesse des systèmes d’approvisionnement; pratiques réglementaires trop restrictives, entraînant un bas niveau de prescription et peu de facultatifs et des autorisations limitées d’accès aux substances.

Lorsqu’on observe les tendances dans ce domaine depuis 1995, on se rend compte de nombreuses améliorations, cependant l’approvisionnement, la formation et les ressources demeurent bien précaires. Les autres problèmes d’accès aux opiacés de prescription incluent une mise en œuvre inefficace des politiques nationales, le manque de ressources internes, l’insuffisance de leadership et de coordination, ainsi que des lignes directrices non fondées sur des preuves.

Chapitre 4: Droits de l’homme, jeunesse, enfants, femmes et communautés.

L’UNODC s’est engagée à promouvoir les normes et les standards du document final de l’UNGASS 2016. Le chapitre 4 aborde deux groupes de recommandations.

La première recommandation porte sur les drogues et les droits humains en relation avec les jeunes, les enfants, les personnes vulnérables et les communautés. Il se réfère à la nécessité de prendre en compte les enfants et leurs caractéristiques dans les systèmes de justice pénale. L’UNODC a mis au point un programme mondial qui s’adresse aux enfants dans le système de justice pénale, ce qui implique des interventions visant à aider les gouvernements à assurer une meilleure prise en charge des enfants ayant un problème d’abus de substances lors de leur mise en relation avec le système de justice pénale. Ceci est essentiel pour promouvoir la réintégration et réduire la récidive.

Une autre recommandation fait référence à la nécessité d’intégrer une perspective de genre dans les politiques et les programmes en matière de drogues en déterminant les facteurs de protection et de risque qui rendent les femmes plus ou moins vulnérables à la traite des êtres humains et à l’usage de drogues. D’autre part, l’introduction de la perspective de genre, dans des programmes principalement conçus pour des hommes, devrait améliorer l’accessibilité et la permanence des femmes au sein des programmes de traitements. L’UNODC a rassemblé diverses réunions d’experts pour échanger des pratiques et des compétences sensibles aux questions de genre en matière de justice pénale.