Cannabis : l’OICS entend la société civile

Les représentants de la société civile ont présenté leurs vues sur l’usage de cannabis à des fins médicales et non médicales aux responsables de l’OICS

Cannabis médicinal

Une forêt de sapin? Non, des plants de cannabis médicinal utilisés dans la recherche en Australie – Photo: Mullaways, CC

Par Lucía Goberna – Basé à Vienne, l’Organe international de Contrôle des Stupéfiants (OICS) basé à Vienne est un organisme indépendant, créé par la Convention unique de 1961 sur les stupéfiants, chargée de surveiller et d’assurer le respect des traités relatifs au contrôle international des drogues. Ses 13 membres sont élus par le Conseil économique et social pour siéger à titre individuel pour un mandat de cinq ans.

Le 7 Mai, 2018, le Conseil d’Administration de l’OICS a organisé pour la première fois une audience de la société civile dans le cadre de la 122ème séance du Conseil de l’OICS à Vienne (Autriche).  Le sujet concret de l’audience était « l’utilisation du cannabis à des fins médicales et non médicales ».

Le Comité des ONG sur les Drogues de Vienne (VNGOC), une organisation qui met en relation les ONG et les organisations internationales en charge des politiques en matière de drogues, telles que l’OICS, a sélectionné 10 représentants de la société civile pour présenter leurs vues sur le sujet. Les exposés ont couvert une large gamme de différentes perspectives et questions, y compris l’utilisation du cannabis médical et la défense du patient, le maintien de l’ordre, l’économie, la réadaptation des personnes dépendantes, les conventions de contrôle des drogues des Nations Unies, ainsi que diverses perspectives concernant la réglementation, la légalisation et la commercialisation du cannabis. Certaines déclarations étaient faites en personne tandis que d’autres étaient présentées en vidéo, ce qui a permis la participation du plus grand nombre.

 

C’est la première fois que l’OICS organise une audience de la société civile afin d’écouter les points de vues et les expériences de ses représentants dans le cadre des séances du conseil d’administration de l’organisme. La coopération entre l’OICS et le VNGOC n’est pourtant pas nouvelle. Les deux organisations coopèrent déjà par le biais d’un dialogue informel qui a lieu chaque année en marge de la Commission des Stupéfiants et par l’organisation de réunions avec les ONG au cours des missions de l’OICS dans divers pays.

En tant que membre du conseil d’administration du VNGOC, Dianova International a participé à la sélection des conférenciers. Nous sommes heureux de cette collaboration avec l’OICS et nous espérons que cet événement est le premier d’une longue liste.