Grandir dans les rues en Inde, cela n’a rien de facile, surtout pour les filles. A Delhi, le Centre Pardabagh change la vie des filles et leur donne les moyens de prendre le contrôle de leur vie

Une campagne participative de financement est en cours pour soutenir le centre Pardabagh et aider les femmes et les filles indiennes à mener une vie sans drogue par l’autonomisation et l’éducation – Cliquez ici pour soutenir la campagne !
Les enfants vivant en marge de la société ont une vie très difficile, surtout les filles. Ces filles font l’expérience de l’inégalité dès le moment où elles ouvrent les yeux sur le monde. Elles doivent faire face, souvent seules, à des problèmes qui souvent les dépassent, comme la pauvreté, l’itinérance, les addictions, les violences sexistes et les traumatismes qui en découlent, et les troubles de santé mentale.
Etre une fille en Inde, un défi de tous les jours
En 2018, la Fondation Thomson Reuter a classé l’Inde comme le pays le plus dangereux au monde pour les femmes, en raison des risques de violences et de harcèlement sexuel et des dangers résultant des diverses pratiques traditionnelles à la fois culturelles et tribales., L’Inde est le pays où les femmes sont le plus exposées au trafic et au travail forcé, à la prostitution forcée et à l’esclavage domestique.
En 2016, le rapport du Bureau national des statistiques criminelles a enregistré quelque 338 954 incidents de violence contre les femmes et 38 947 viols, dont 40 % des victimes étaient des enfants. En Inde, une femme ou un enfant est ainsi agressé toutes les 6 heures. Étant donné qu’une proportion importante des cas n’est pas signalée aux autorités, le nombre final est probablement beaucoup plus élevé.
Les enfants des rues sont les plus exposés aux dangers, y compris l’usage de substances psychoactives telles que les inhalants. Selon le dernier rapport sur l’ampleur de la consommation de substances en Inde, publié par le ministère indien de la Justice et de l’Autonomisation en 2019, la prévalence élevée de la consommation d’inhalants chez les enfants et les adolescents est une préoccupation majeure: c’est la seule catégorie de consommation où la prévalence chez les enfants et les ados est supérieure à celle des adultes (1,17% contre 0,58%).
L’alcool est la substance psychoactive la plus couramment utilisée par les Indiens, soit par environ 14,6 % de la population âgée de 10 à 75 ans. La consommation d’alcool est considérablement plus élevée chez les hommes (27,3%) que chez les femmes (1,6%) : pour chaque femme usagère d’alcool, il y a 17 hommes. Au niveau national, jusqu’à 19% des consommateurs d’alcool souffrent d’une dépendance et ont urgemment besoin d’un traitement.
Une consommation excessive d’alcool peut réduire les inhibitions, altérer le jugement et augmenter le risque de comportement agressif. Par conséquent, la consommation d’alcool joue un rôle important dans les activités criminelles et, en particulier, dans la violence contre les femmes. Selon l’OMS, les études sur la violence entre partenaires intimes identifient de façon régulière la consommation récente d’alcool chez les auteurs de violence, bien que les estimations varient selon les pays. Une étude multinationale menée au Chili, en Égypte, en Inde et aux Philippines a identifié la consommation régulière d’alcool par le mari ou le partenaire comme un facteur de risque de violences physiques au cours de la vie.
Mais nous prenons les choses en mains!
La Société pour la promotion de la jeunesse et des masses (SPYM), membre du réseau Dianova, travaille avec les enfants indiens en situation difficile depuis 1986. Depuis 2016, SPYM met en oeuvre des services spécifiques de traitement et de réadaptation des addictions destinés aux filles et aux femmes, tandis que l’année suivante, s’ouvrait le tout premier établissement résidentiel exclusivement dédié aux femmes, le Centre Pardabagh.
Bien que le centre accueille actuellement une quarantaine de femmes âgées de 9 à 65 ans, la majorité d’entre elles ont moins de 18 ans (80 %) et bénéficient de services adaptés à leurs besoins. Les services comprennent des conseils individuels, des cours d’alphabétisation, des cours d’informatique de base, des cours d’art et d’artisanat, des cours de danse et des formations pratiques qui renforcent également la conscience de soi et l’autonomie, comme la formation d’esthéticienne et de tenue de maison d’une durée de trois mois.
« Le Centre Pardabagh aide les filles qui n’ont pas de famille, surtout celles qui sont obligées de vivre dans la rue. Je suis venue au centre parce que j’étais sans-abri et accro aux drogues, c’était difficile…. Je suis si heureuse d’avoir pu suivre des cours de danse et d’art ! Ici, j’ai arrêté la drogue et j’ai appris à cuisiner. Chaque fille devrait avoir la chance de venir au Centre Pardabagh, je veux que plus de filles comme moi soient aidées » – Chandani, 16 ans
Notre centre a la capacité d’accueillir les enfants des femmes en traitement. Cinq de ces enfants sont actuellement sous notre responsabilité et ont la possibilité de demeurer auprès de leur mère pendant toute la durée de son traitement.
Vous pouvez nous aider!
Grâce à cette campagne de financement participatif, nous souhaitons récolter 3 500 euros, une somme qui sera allouée à nos cours d’alphabétisation et d’initiation aux technologies de l’information et de la communication (TIC) destinés aux filles accueillies dans le centre.
3500 euros représente le coût actuel de 6 mois de cours dans chaque matière. Chez Dianova International, nous pensons qu’aujourd’hui, savoir utiliser un ordinateur et maîtriser les nouvelles technologies est presque aussi important que savoir lire et écrire.
Pour cette raison, nous voulons nous assurer que les cours d’alphabétisation et de TIC puissent être renforcés en 2020, tandis que SPYM réservera son financement actuel pour couvrir les besoins de base du centre de Pardabagh, par exemple :
- fournir des repas quotidiens et un abri à ces filles et à ces femmes,
- leur offrir un suivi psychologique et le counseling dont elles ont besoin pour se réadapter de l’abus de drogues,
- et assurer la continuité avec les formations pratiques qu’elles ont suivies au préalable.
Aidez-nous à autonomiser ces filles, faites un don maintenant !
