Durant la 58ème session de la CND Dianova organisait un événement parallèle intitulé: « Adapter les traitements pour plus d’efficacité »
Durant la 58ème session de la Commission des stupéfiants (CND58) des Nations Unies qui s’est déroulée du 9 au 17 Mars à Vienne (Autriche), Dianova International organisait un événement parallèle intitulé «Adapter les traitements pour plus d’efficacité » avec deux organisations partenaires : Proyecto Hombre (Espagne) et Kethea (Grèce).
Pour la quatrième fois consécutive, Dianova organisait un événement parallèle – soit la deuxième fois avec Dianova Espagne après une première collaboration en 2014. Après la participation de Dianova Italie en 2013 et de Dianova Portugal en 2012.
Les intervenants ont souligné que les modalités de traitement en communautés thérapeutiques avaient été progressivement modifiées en réponse à l’évolution des besoins de la population cible, incluant l’âge des usagers, leur lieu d’origine et les nouvelles substances utilisée. Un seul élément est resté inchangé : l’objectif des programmes reste d’aider les usagers à améliorer la qualité de leur vie. Cet objectif reste le phare guidant le processus de changement.
Après une courte mais cordiale allocution du représentant de Dianova International, le Dr Gilberto Gerra a pris le relais dans le rôle de modérateur. Le Dr Gerra est médecin, spécialiste en neuro-endocrinologie des addictions et actuellement à la tête de la Division de la prévention des addictions et de la santé de l’UNODC. Le Dr. Gerra a ouvert la séance en soulignant l’importance de la thérapie relationnelle telle qu’elle est proposée dans les communautés thérapeutiques, par opposition au modèle médico-psychiatrique.
Avec beaucoup de rigueur, nos trois organisations ont ensuite partagé l’un des aspects de leurs activités:
Gisela Rodriguez-Hansen, de Dianova Espagne, a mis l’accent sur les patients souffrant de co-morbidité, c’est-à-dire présentant des troubles psychiatriques se surajoutant à leur addiction. Mme. Rodriguez-Hansen a ensuite présenté des données convergentes issues de Dianova Italie et de Dianova Espagne (jusqu’à l’année 2015), montrant l’augmentation constante et progressive de ce type de demande.
Mme. Rodriguez-Hansen a ensuite présenté deux façons d’organiser les modifications aux programmes de traitement, soit dans des centres exclusivement dédiés à ce type d’usagers (Dianova Uruguay) ou bien dans des centres intégrés (Dianova Espagne et Dianova Italie notamment) où cohabitent les deux types de patients.
Oriol Esculies de Projecte Home Catalunya, a mis l’accent sur la mise en œuvre des changements nécessaires pour répondre adéquatement aux 13-21 ans et à leur famille. M. Esculies a partagé diverses expériences et idées à propos du travail auprès des adolescents susceptibles d’être utilisées dans la prise en charge des addictions ainsi que dans d’autres domaines.
Enfin, Phaedon Kaloterakis de l’organisme Kethea (Grèce) a souligné les spécificités du travail auprès des détenus, soit un environnement où il est particulièrement difficile de mettre en place le climat d’ouverture nécessaire à une relation de confiance entre usagers et intervenants. De plus, Phaedon a mis l’accent sur la nécessité d’organiser un système de suivi afin que les ex-détenus, puissent continuer à vivre une vie autonome et sans drogue après leur sortie, ce qui est particulièrement difficile dans le contexte actuel du pays.
Nous voudrions souligner la qualité des interventions qui ont suivi, dont celle du Dr.Naidoo, Président de l’OICS, de Pedro Balinya de l’Ambassade de l’Espagne, de Sofia Aragon, représentante du Plan national sur les drogues du gouvernement espagnol et de M. Igor Koutsenok de l’UNODC. Nous remercions en outre les représentants d’ONG pour leur présence, ainsi que les techniciens.
Il reste à souligner les mots du Dr Naidoo, selon lesquels l’événement a fait preuve d’un niveau élevé d’expertise et d’expérience de la part des organisations. M. Naidoo a rappelé le soutien de l’OICS vis-à-vis de ces propositions tout en notant l’importance de mettre en œuvre des programmes qui correspondent aux besoins des différentes populations.
Le Dr Gilberto Gerra a finalement conclu la session en soulignant la qualité des propositions et en apportant son soutien aux interventions capables de s’adapter à la diversité des populations vulnérables.