72ème session de la CICAD

La 72e session ordinaire de la Commission interaméricaine de lutte contre l’abus des drogues s’est tenue à Washington, D.C., du 8 au 11 novembre

CICAD 72

Les interactions entre l’État et la société civile sont bénéfiques, à condition qu’elles soient menées sur la base d’alliances stratégiques.

Par Jordi Alos, Président de Dianova Uruguay – L’Organisation Internationale Dianova a assisté virtuellement et a présenté une déclaration sur le genre et les droits humains lors du segment dédié aux interventions des observateurs permanents de l’OEA, des organisations internationales et régionales et des organisations de la société civile accréditées auprès de l’OEA.

Lors de ces rencontres, nous avons pu constater que, si le continent présente des réalités très diverses, le concept de « coopération » entre les 35 pays membres se renforce, notamment grâce à l’échange d’expériences, les actions et les formations mises en œuvre par les groupes d’experts de la CICAD qui obtiennent des résultats positifs. (développement alternatif intégral et durable, réduction de la demande, trafic maritime de drogues, substances chimiques et pharmaceutiques et contrôle du blanchiment d’argent).

En ce qui concerne les personnes concernées par la consommation de drogues et le micro-trafic, nous souhaitons souligner que nous avons pu confirmer que les concepts de droits humains, de santé publique et de développement durable sont mieux intégrés, ce qui représente un grand progrès, étant donné que certaines des politiques publiques mises en œuvre dans la région continuent de criminaliser la consommation et la possession tout en occasionnant de nombreux dommages en termes de droits humains, et ce malgré qu’elles reconnaissent l’échec de « guerre contre les drogues ».

Nous avons noté avec satisfaction que l’accent a été mis sur la nécessité d’intégrer une perspective de genre dans les politiques publiques via une approche transversale. A défaut, l’efficacité des politiques publiques serait sérieusement menacée.

 

La question des drogues intègre une multiplicité de facteurs (trafic, blanchiment d’argent, sécurité, pays de production/de consommation, personnes concernées, etc.), de fait, au sein de ces espaces de parole, la position de chaque participant reflète sa perspective propre.

Face à cela, nous devons réfléchir à notre rôle en tant que société civile organisée et aux stratégies et aux stratégies que nous devrions adopter en vue d’influencer les politiques publiques, tout en gardant à l’esprit que l’espace et le temps alloués à ces sessions sont par nature très limités.

 

A Dianova, nous croyons fermement que les interactions entre  l’Etat et la société civile sont bénéfiques, à condition qu’elles soient conduites sur la base d’alliances stratégiques. Considérer la société civile comme simple exécutrice des politiques publiques ne permet pas de tirer profit des avantages susceptibles d’émerger de ces interactions.

Pour conclure, je tiens à mentionner tout particulièrement les propos du Secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, qui, dans son discours d’ouverture, a souligné la nécessité d’écouter la société civile : « Les réflexions de la société civile sont le reflet du débat public et des sentiments des citoyens. Ne fermons pas nos oreilles à ce que la société civile nous dit ».