55ème Session de la CND

Les représentants de Dianova à Vienne

Vienne (Autriche) – Du 12 au 16 mars dernier, les représentants de Dianova International et de Dianova au Portugal participaient à la 55ème session de la Commission des Stupéfiants des Nations Unies (CND). Dans le même temps, un événement parallèle à la session de la CND était organisé le 13 mars, avec la présentation d’un projet communautaire de prévention de l’abus d’alcool et autres drogues, mis en œuvre par Dianova dans la région de Torres Vedras (Portugal).

La session annuelle de la Commission des Stupéfiants (Commission on Narcotic Drugs – CND) s’est réunie à Vienne du 12 au 16 mars afin de dresser un état des lieux sur les drogues, au plan international, et de débattre de la mise en place de nouvelles conventions des pour le contrôle des drogues.

La 55ème session annuelle de la CND marquait le centième anniversaire de la Convention Internationale de l’opium, le premier traité international visant au contrôle des drogues, conclue à La Haye en 1912; la session a permis de débattre d’un grand nombre de résolutions présentées par les états membres: promotion des traitements comme alternative aux peines de prison, en guise de stratégie de réduction de la demande (Mexique); stratégies et interventions adaptées aux femmes présentant des risques d’abus ou de dépendance aux drogues (Danemark); réinsertion des personnes qui renoncent aux drogues, à l’issue de leur peine d’incarcération (Ukraine), etc.

La session de la CND a accordé une large place aux discussions sur les efforts de prévention. Au cours de son allocution d’ouverture, M. Yury Fedotov, Directeur de l’Office des Nations Unies sur les Drogues et le Crime (UNODC), a insisté pour que les états membres renforcent leurs stratégies de prévention, afin d’apporter une réponse globale à l’offre, à la demande et au trafic de drogues.

Actuellement, dans notre travail sur l’offre et la demande de drogues, la balance penche nettement en faveur de l’offre. Nous devons rétablir l’équilibre. »

M. Fedotov a également engage les états membres à reconnaître la dépendance aux drogues, qui fait chaque année près de 250 000 morts, comme une maladie à part entière.

La prévention, le traitement, la réhabilitation, la réinsertion et la santé doivent être reconnus comme des éléments clés de notre stratégie, mais surtout, notre travail sur le volet traitement doit être considéré comme faisant partie du travail clinique ordinaire que l’on effectue pour répondre à n’importe quelle autre maladie dans nos systèmes de santé. »

Le VNGOC veut intensifier le rôle de la société civile

En parallèle à cette session, le comité de Vienne des ONG sur les Drogues ou VNGOC organisait une audition informelle de la société civile (Informal Civil Society Hearing iCSH) afin d’établir, ou de tirer profit des relations entre les gouvernements et la société civile lors des sessions de la CND (Dianova International et Dianova au Portugal sont membres du VNGOC, de plus, Dianova International fait partie de son Conseil d’administration, représentée par Mme Elena Goti, secrétaire adjointe) – Michel Perron, Président du VNGOC:

Si nous voulons vraiment traiter le problème des drogues, nous devons tous nous retrouver autour de la table. Nous devons travailler en collaboration et nous concentrer sur ce qui peut être fait. Le VNGOC s’engage à favoriser les échanges et les débats entre les acteurs de la société civile, les états membres des Nations Unies, et les institutions internationales »

Elena Goti, Consultante Dianova International