Intégration et soutien

Depuis l’accompagnement en réduction des méfaits jusqu’au soutien à l’intégration, tour d’horizon des pratiques mises en œuvre au sein du réseau Dianova

Seule

Les efforts d’intégration déployés dans le cadre des programmes de traitement de la dépendance doivent être particulièrement axés sur les besoins des personnes les plus vulnérables sur le plan social – Photo de RODRIGO GONZALEZ sur Unsplash

Aider les personnes qui consomment des drogues, c’est répondre à leurs besoins et à leurs attentes, quelle que soit la voie qu’elles souhaitent prendre

Différentes usages, différents comportements

Dans le monde, plusieurs centaines de millions de personnes utilisent des drogues, c’est-à-dire toutes les substances ayant un effet sur le cerveau et donc sur les perceptions et le comportement, incluant les substances légales. Pour la plupart, leur consommation n’est pas un problème. Elle n’entraîne pas de comportements à risque. Elle n’a aucune répercussion négative sur leur vie familiale, sociale ou professionnelle.

Il est essentiel de souligner que l’usage de drogues, même illégales, n’est pas nécessairement problématique.  De fait, il existe de nombreux types d’usage de substances ou de comportements potentiellement addictifs.

L'approche de réduction des méfaits

Quelle que soit la relation que l’on a vis-à-vis des substances, chacun doit pouvoir se tourner vers des ressources d’aide et d’accompagnement. Ces ressources visent à améliorer la qualité de vie des personnes – au plan de leur santé et de leur situation en termes d’intégration sociale notamment – sur la base de leurs attentes et de leurs besoins.

L’approche de réduction des méfaits repose sur la réduction des conséquences négatives associées à l’usage de substances plutôt que sur l’élimination du comportement d’usage. Son objectif est donc à la fois d’aider les usagers de drogues à  retrouver une qualité de vie satisfaisante et de protéger toute la collectivité.

L’approche  est à la fois humaniste et réaliste. Humaniste parce qu’elle est fondée sur les besoins et les attentes des personnes. Réaliste, parce que fondée sur leurs capacités et leurs aptitudes.

L’approche de réduction des méfaits s’est révélée particulièrement efficace pour:

  • Prévenir les infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS)
  • Améliorer l’état de santé et les conditions de vie des usagers
  • Diminuer la criminalité associée et ses conséquences

Le processus de rétablissement: vers l'intégration

Il est essentiel de protéger les personnes aux prises avec des troubles liés à l’utilisation de substances de l’exclusion sociale et de les soutenir dans leurs efforts d’intégration

Les personnes qui sont dépendantes des drogues, en particulier des drogues illégales, se caractérisent par des conditions sociales plus précaires que celles de la majorité de la population, notamment en termes d’emploi, de logement et d’accès aux soins de santé. Dans le même temps, la société tend à marginaliser les usagers de drogues en rendant plus difficile leur accès services dont ils ont besoin.

Les programmes de traitement permettent aux personnes de revenir à la normale et de retrouver l’envie d’aborder leur vie de manière positive et constructive. Cependant, pour être pleinement efficaces, ces programmes doivent également prendre en compte les besoins sociaux des personnes.

Pour cette raison, durant le parcours de traitement, généralement lors de la période précédant la fin du programme, diverses mesures sont mises en place pour répondre à leurs besoins en termes d’accès au logement, à l’éducation, à la formation professionnelle ou à l’emploi, et leur permettre ainsi de concrétiser leur projet de rétablissement.

Les services du réseau Dianova

Les services de traitement des addictions proposés par les membres du réseau Dianova accordent une attention particulière aux besoins des personnes dans la phase de préparation à la réinsertion.

Les services de réinsertion travaillent en étroite collaboration avec les réseaux de soins et d’intégration spécifiques à chacun des pays dans lesquels nos membres opèrent. Pour plus d’informations, voir les sites de nos membres.

SPYM (Indie) Thérapie de subsitution des opiacés

SPYM gère quatre centres de traitement de substitution aux opiacés (TSO) à Delhi : Chandni Chowk, R.K Puram, Dakshinpuri et Kotla. Ces centres permettent de réduire considérablement la consommation de substances, La transmission des ITSS (en particulier le VIH et l’hépatite C), les décès liés aux overdoses, les activités criminelles, ainsi que les difficultés économiques auxquelles sont confrontés les usagers de drogues et leurs familles. Plus d’infos 

CAPSA (Canada) – « Toutes personnes, toutes voies »

L’association communautaire d’entraide par les pairs contre les addictions (CAPSA ou ACEPA) met en œuvre le programme Toutes personnes, toutes voies™. Ces groupes de soutien ouverts à tous, sans stigmatisation d’aucune sorte, visent à offrir un environnement sûr à toutes les personnes qui s’interrogent sur leur relation avec les substances, en vue d’atteindre le bien-être, quel que soit la voie qu’elles choisissent de prendre. Plus d’infos 

RIO (Norvège) – Des lieux de rencontre sûrs et sans drogues

L’Association nationale des usagers de drogues psychoactives (RIO) anime plusieurs lieux de rencontre sûrs et sans drogues dans les villes de Tromsø et Bodø. Le Café X et le Café Ovenpå sont ouverts à toute personne en difficulté avec les drogues et proposent des repas gratuits, des soirées cinéma et des opportunités de formation professionnelle, entre autres. Plus d’infos